Les Inspirés

Posted: November 27th, 2008 | Author: | Filed under: art sur canapé: exhibition reviews | Tags: , , | No Comments »

ARTISTES EN TRANSE A LA MAISON ROUGE

Pour ce deuxième rendez-vous de la rubrique “Art Contemporain sur canapé”, je souhaitais aller hors des sentiers battus. L’exposition Les Inspirés qui se tenait à la Maison Rouge du 11 juin au 07 septembre 2008 a retenu mon attention. Elle confronte les oeuvres de deux artistes d’époques et de pratiques différentes : sept sculptures de l’artiste contemporain Elmar Trenkwalder, autour desquelles se déploient les peintures d’Augustin Lesage, exécutées au début du XXe siècle et rattachées à l’Art Brut.
Ces artistes sont très peu connus et leur face à face à la Maison Rouge n’est pas une étude comparative, mais plutôt une cohabitation entre deux productions singulières, réalisées par des personnalités inspirées, au sens où l’état de transe guide le processus créatif…

Elmar Trenkwalder (né en 1959)

Il étudie dans un premier temps la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne. Sa découverte de l’argile est décisive : il se forme alors à la sculpture en autodidacte.
Depuis 2004, il conçoit des œuvres en céramique vernissée de plus en plus volumineuses et complexes. Les pièces montrées à la Maison Rouge sont un véritable défi technique, elles doivent être conçues en plusieurs parties afin de ne pas s’écrouler sous leur propre poids lorsque l’argile est encore humide (et donc plus lourde). Elles sont construites niveau par niveau, en commençant par la base. Chacune est réalisée individuellement, en commençant par le moulage d’une plaque d’argile, sur laquelle viennent s’ajouter des éléments en relief. Après la première cuisson, le vernissage, qui donne la couleur dominante et les effets de brillance. La pièce est ensuite recuite.
Cette technique ne permet pas à l’artiste d’avoir une vision d’ensemble de son travail puisqu’il n’y a que des pièces détachées, assemblées sur le lieu d’exposition.
Son travail semble se nourrir d’éléments empruntés à des époques et des cultures assez variées. On trouve des motifs rappelant l’architecture de la Grèce antique, des réminiscences d’architecture gothique, des éléments du Baroque. Trenkwalder s’en explique : “Je me sens comme une sorte d’aspirateur des images du monde. Je transforme ces images, comme dans le travail du rêve.”
Ses œuvres ressemblent à des constructions architectoniques, on pense à des fontaines, des tombeaux, des chapelles… Une profusion décorative caractérise son travail : colonnes, portes, fenêtres, plinthes se multiplient sous nos yeux et incitent à regarder de plus près. Et c’est à ce moment-là que l’on découvre des visages, des corps et surtout, des sexes. Profusion de sexes qui ne sont pas sans rappeler les linguas, ces pierres phalliques dressées représentant Shiva, que l’on trouve en grand nombre sur les temples hindous. Par ces images érotiques, Trenkwalder ne cherche aucunement à provoquer ou à être transgressif, il met en représentation ses fantasmes et ses visions oniriques. Ces images sont produites presque involontairement puisque l’artiste souffre d’épilepsie : “Les crises débutent toujours par des hallucinations, par une activité imaginative très dense, proche du rêve… J’essaie de retrouver les chemins de ces images.” Il est alors pris de spasmes assez violents, qui le plongent dans un état d’inconscience.
L’utilisation d’un matériau peu employé dans l’art contemporain, la technique artisanale et l’hypersexualité rendent l’œuvre de Trenkwalder difficile à classer dans le panorama de la création actuelle. Cette singularité le rapproche en cela de Lesage, lui aussi difficile à classer dans les courants artistiques de son époque.

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Vue d’exposition, Courtesy de La Maison Rouge, 2008

Augustin Lesage (1876-1954)

Curieux parcours que celui d’Augustin Lesage, dont le nom est peu connu, exception faite des cercles d’amateurs d’Art Brut.
Envoyé à la mine dès son plus jeune âge, il n’a jamais reçu d’enseignement artistique, pourtant, il a pu embrasser une carrière de peintre médium, rencontrant même un certain succès.
La révélation a lieu en 1911 ou 1912, il aurait entendu des voix alors qu’il travaillait dans la mine, 500 mètres sous terre : “Un jour tu seras peintre !” Effrayé dans un premier temps, il choisit de garder secret ce qu’il s’est passé dans le tunnel. Puis il s’adonne à des séances de spiritisme, persuadé que l’on peut entrer en contact avec des esprits.
Si le spiritisme a intéressé de nombreux intellectuels de la seconde moitié du XIXe siècle, c’est au sein des milieux populaires qu’il se répand à l’époque ou vit Lesage. Le spiritisme séduit à la fois par la possibilité qu’il offre de renouer avec ses morts, mais aussi comme croyance en une vie meilleure dans l’au-delà. C’est lors de ces séances que Lesage prend des crayons de couleur et commence à dessiner de manière quasi automatique. Le tracé est virulent et nul doute que rien de semblable n’existe à cette époque dans l’art dit académique. Seuls les milieux occultes peuvent s’intéresser à cette production.
Les premiers dessins sont des graphies automatiques, abstraites, saturant pratiquement toute la feuille et manifestant une certaine horreur du vide. Certains d’entre eux sont signés “Marie”, du nom de la jeune sœur de Lesage, décédée à l’âge de trois ans. En effet, Lesage affirme n’être “que la main qui exécute” et non “l’esprit qui conçoit”. Il aurait été par la suite guidé successivement par Léonard de Vinci, puis par un grand peintre hindou et plus tard par un peintre égyptien…
Très vite, il délaisse les crayons pour la peinture à l’huile. La première toile mesure près de neuf mètres carrés et lui demande plus d’un an de travail (Lesage peint le soir à son domicile, après sa journée de travail à la mine). Elle se caractérise par des enchevêtrements curvilinéaires et une répétition de motifs géométriques. Il est assez extraordinaire de noter qu’un homme, sans éducation artistique, ni bagage culturel ait pu aller de plain-pied dans l’abstraction, au moment même où des artistes comme Kandinsky ou Mondrian envisagent de leur côté la disparition du sujet au terme d’un long processus de réflexion.
Bien qu’il ait bénéficié d’une certaine reconnaissance de son vivant, Lesage n’a pas connu une grande circulation de ses œuvres. Il a toujours catégoriquement refusé d’en faire le commerce, préférant les céder à des personnes intéressées par le mouvement spirite. Les rares fois où il s’est laissé aller à vendre ses œuvres, il s’est basé sur le salaire moyen d’un ouvrier pour en fixer le prix, c’est-à-dire en additionnant le coût des matériaux à celui de la main d’œuvre.

La Maison Rouge

Située face au port de l’Arsenal, à deux pas de la place de la Bastille, la Maison Rouge est une fondation privée reconnue d’utilité publique à but non lucratif inaugurée en juin 2004. A l’initiative du projet, le collectionneur Antoine de Galbert. La collection d’art qu’il s’est constituée au fil des ans prenant de plus en plus de place dans sa vie, il décide de créer une fondation d’intérêt général, marquant ainsi ses positions et son engagement au sein de l’art contemporain.
Pourquoi la Maison Rouge ?
C’est l’épouse d’Antoine de Galbert qui lui aurait suggéré l’idée : peindre en rouge le bâtiment…
Ce pavillon rouge est situé au centre de l’espace qui était auparavant un vaste atelier de photogravure. L’architecte Jean-Paul Clément (de l’agence Amplitude à Grenoble) a rénové l’ensemble, en prenant soin de conserver le caractère industriel du lieu.

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La Maison Rouge (détail), 2008

Sur plus de 2500 mètres carrés, la Maison Rouge se déploie sur trois niveaux autour de cet ancien pavillon d’habitation qui abrite les services administratifs de la fondation. Les expositions, quant à elles, bénéficient de 1300 mètres carrés.
La fondation a pour but d’exposer de grandes collections internationales, ne privilégiant aucun médium en particulier. Ces collections sont, bien entendu, constituées pour la plupart d’art contemporain, mais pas uniquement, car beaucoup de collectionneurs ont accumulé de l’art brut, de l’art africain ou des objets provenant de certaines civilisations présentes ou disparues.
Elle organise par ailleurs des cycles de conférences, des rencontres avec des collectionneurs. Elle est également attentive aux souhaits des Amis de la Fondation : une fois par an, ses adhérents ont carte blanche pour choisir l’artiste présenté dans le patio.
La Maison Rouge comble un vide dans le paysage culturel en France : trait d’union entre la monstration muséale d’acquisitions publiques choisies de manière anonyme par des commissions de fonctionnaires de la culture et les choix subjectifs d’un collectionneur prenant tous les risques : tant intellectuels que financiers.

Antoine de Galbert

Être collectionneur, c’est acheter au-delà de sa capacité d’accrochage.”
Né en 1955, il est l’un des héritiers du groupe Carrefour. Diplômé en Sciences Politiques, il a travaillé dans un premier temps dans la gestion des entreprises. Autodidacte en matière d’art contemporain, il ouvre à Grenoble une galerie pendant une dizaine d’années, et commence une collection “qui prend de plus en plus de place dans sa vie.
Lorsqu’il fonde la Maison Rouge, il dissocie sa collection, qui, selon lui, ne méritait pas un lieu à elle seule, de la fondation : “La fondation a une certaine pérennité maintenant, elle peut continuer après moi alors que la collection, c’est une entité mouvante, si je suis ruiné, elle peut être vendue, c’est quelque chose de beaucoup plus fragile.
Tout collectionneur passerait par trois étapes : il achète des œuvres pour orner son intérieur dans un premier temps, puis continue l’acquisition, allant au-delà de la surface d’accrochage dont il dispose (posant parfois les oeuvres à même le sol) et enfin, s’il le souhaite, il dépose les œuvres dans un musée.
Comment choisit-il les pièces dont il fait l’acquisition ?
Quand on collectionne beaucoup, on a le problème de choisir les oeuvres avec lesquelles on va vivre, on ne peut pas vivre avec toutes ! Et donc, la seule possibilité, c’est un choix un peu inconscient, c’est-à-dire, ce n’est pas nécessairement la plus chère, la plus connue. C’est davantage un acte intuitif.”
Remerciements à l’ensemble du personnel de la Maison Rouge, et plus particulièrement à Laurent Guy.

http://www.lamaisonrouge.org/


Richard Avedon

Posted: November 27th, 2008 | Author: | Filed under: art sur canapé: exhibition reviews | Tags: , | 1 Comment »

À l’occasion de la première grande rétrospective de Richard Avedon en France, qui se tient au Jeu de Paume jusqu’au 28 Septembre, Adeline Wessang évoque dans un premier temps la visite de l’exposition et revient ensuite sur le parcours du photographe.

RICHARD AVEDON AU JEU DE PAUME
Il est presque 20 heures ce lundi 30 juin lorsque j’arrive au jeu de Paume en compagnie de mon amie Margherita Balzerani. Le soleil inonde généreusement la place de la Concorde, la lumière est magnifique. Une file d’attente assez chic s’enroule autour du bâtiment : le Jeu de Paume distribue beaucoup de cartons d’invitation pour ses vernissages… Nous fendons la foule.
La visite démarre au rez-de-chaussée et se termine à l’étage. L’enfilade de salles propose un agencement des œuvres de manière thématique. Le parcours s’ouvre sur les photographies de mode, celles que nous connaissons tous : Dovima avec les éléphants, posant en robe du soir Dior au Cirque d’Hiver en 1955.

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Dovima avec les éléphants, 1955, Courtesy of the Richard Avedon Foundation, NY

Effectivement, l’accrochage prend le parti d’amener petit à petit le spectateur vers les aspects les moins connus du travail de Richard Avedon.
Marta Gili, directrice du Jeu de Paume confie : « A mon sens injustement rangée du côté du glamour, de la célébrité et du pouvoir, l’œuvre de Richard Avedon témoigne au contraire d’un parcours artistique riche en positions critiques sur la photographie, la représentation du réel et la construction identitaire. »
Les salles se succèdent avec les portraits de célébrités puis les années 60. Derrière une cimaise en forme de paravent nous découvrons quelques images de son père, Jacob Israël Avedon, montrées ici de manière discrète.
À l’étage est présentée la série In the American West qui est probablement moins connue du grand public. Des portraits monumentaux nous font face de part et d’autre. Tous les personnages nous regardent droit dans les yeux. Cette frontalité en noir et blanc s’accorde parfaitement avec la sobriété de l’accrochage. En effet, pas de surenchère décorative, les cartels sont discrets, parfois même juste signifiés par un puits de lumière.

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Red Owens, 1980, Courtesy of the Richard Avedon Foundation, NY

La plupart du temps, les sujets prenaient la pose à la lumière du jour, dans un champ ou devant un camion, un panneau blanc avait été au préalablement disposé en arrière-plan par Avedon. Les contrastes sont très forts, mettant en valeur les détails comme les taches de rousseur de ce jeune fermier de l’Idaho (Jay Greene, 1983) ou encore les traces de pétrole qui maculent le visage de cet ouvrier (Red Owens, 1980).
Les salles de l’exposition semblent envahies d’un silence ouaté. Pour cette galerie de portraits sur fond blanc, Avedon a délibérément choisi d’occulter l’environnement immédiat. Tout ce qui est bruyant  (tracteurs, outils, machines à écrire…) n’apparaît pas à l’image, au profit de ce fond blanc. Le blanc est, paraît-il, la couleur du silence.

RICHARD AVEDON : UN PORTRAIT
(1923-2004)

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Autoportrait, 1980, Courtesy of the Richard Avedon Foundation, NY

Il est né en 1923 au sein d’une famille juive d’origine russe vivant à New York. Son père, un amateur de photographie éclairé, l’initie à la discipline. Agé de 10 ans, Avedon réalise son premier portrait : le pianiste Sergueï Rachmanivov, qui vit dans le voisinage. À 19 ans, il passe deux ans dans la marine marchande au service des photos d’identité.
En 1944, alors qu’il travaille comme photographe publicitaire pour un grand magasin, il est remarqué et débauché par le directeur artistique du célèbre magazine de mode Harper’s Bazaar. Il se rend à Paris pour photographier les collections de haute couture française, il le fera jusqu’en 1984.
Deux ans plus tard, il est à la tête du département photo du magazine.
Richard Avedon se démarque des autres photographes de mode en insufflant de la vie à ses modèles : ils rient, ils sourient. Ils agissent. Ils ne sont pas figés. Avedon est le premier à placer les mannequins dans les lieux publics tels que les magasins, la rue, les restaurants. Il veut donner l’impression que ses photographies sont prises sur le vif.
En 1966, il quitte Harper’s Bazaar pour rejoindre Vogue. Il y restera jusqu’en 1990. Il entame à ce moment-là une série de reportages. Il se rend dans des hôpitaux psychiatriques et photographie les patients internés. Il documente également les manifestations de protestation à l’égard de la guerre du Vietnam en 1969, et se rend sur place en 1971 afin de réaliser des portraits de responsables militaires et de victimes du napalm.
En 1967, il réalise deux séries de portraits des Beatles. L’une se compose de 4 portraits colorés au moyen d’une solarisation, c’est-à-dire une très forte surexposition de la pellicule. Au développement, l’image négative est inversée et persiste à rester sur l’image obtenue et donc à coexister avec l’image positive. Ces portraits très colorés s’intègrent parfaitement dans la mouvance psychédélique de l’époque.
L’autre série, en noir et blanc, montre chacun des membres vêtu de noir et posant sobrement devant l’objectif. Cette série sera d’ailleurs incluse dans le White Album, qui sort l’année suivante, en 1968.
Sa renommée croissant, Avedon photographie de nombreuses personnalités : Marilyn Monroe, Allen Ginsberg, John Ford, Andy Warhol, William Burroughs, Truman Capote, Rudolf Noureyev, Joan Baez, George Bush, Bob Dylan…
Ses portraits se caractérisent par une grande sobriété, le noir et blanc est préféré à la couleur et de manière générale, le sujet est présenté de face sur un fond blanc, et regarde directement l’objectif, établissant un rapport direct avec le spectateur.
En 1974, il expose au Musée d’art moderne de New York (MoMA) une série de portraits de son père alors atteint d’un cancer. Il réalisait des portraits de son père depuis quelques années. Lorsque l’on visionne toute la série, on voit le visage s’émacier davantage au fur et à mesure que les images défilent. Une illustration à la fois intimiste et émouvante du caractère inexorable du temps qui passe. Avedon utilise beaucoup les grands formats, dépassant parfois 1 mètre de haut. La série In the American West est consacrée aux cow-boys, pécheurs et mineurs du grand Ouest américain. C’est en 1979, à la demande du Amon Carter Museum à Fort Worth (Texas) qu’il se lance dans ce projet qui l’occupera 6 années durant. A terme, 125 portraits de gens ordinaires vivant dans l’Ouest des Etats-Unis.
Les travailleurs sont la plupart du temps montrés dans leurs vêtements de travail, qu’ils soient foreur pétrolier, ouvrier ou femme de ménage. Il s’agit quasiment d’une œuvre sociologique, évoquant ainsi le travail de photographes tels que Walker Evans ou Dorothea Lange qui avaient documenté la pauvreté dans les milieux ruraux après le krach de 1929.
Dans la série In the American West, les sujets se détachent sur un fond blanc et fixent tous l’objectif. Le spectateur est frappé par le traitement des modèles : c’est le même que celui qui est réservé aux personnalités. Avedon a d’ailleurs été vivement critiqué lorsque ces photographies sont parues. En effet, on lui reproche de montrer la face cachée des Etats-Unis, celle qui est moins flatteuse.

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Appartement de Richard Avedon, photographié par Andrew Moore

“Mon sujet n’est pas l’Ouest ; j’aurais pu faire ces photos en n’importe quel lieu du monde. Ces portraits parlent des gens, comme tout ce que je fais. Peu importe l’Ouest.” Richard Avedon
Richard Avedon reçoit de nombreux prix pendant sa carrière : International Center of Photography (1993), Prix Nadar (1994), médaille du 150e anniversaire de la Royal Photographic Society (2003).
Il réalise l’édition 1997 du calendrier Pirelli.
En 2004, il est frappé d’une hémorragie cérébrale alors qu’il travaille sur le projet Democracy qui montre les préparatifs des élections présidentielles prévues cette même année. Il se rend aux Conventions de Boston et New York, voyage au Texas et au Nevada et va même jusqu’à San Francisco. Ce portfolio reste inachevé.
La Richard Avedon Foundation est créée l’année suivante.

Bibliographie sélective
Observations, texte de Truman Capote, New York, Simon and Schuster, 1959
Nothing Personal, texte de James Baldwin, New York, Atheneum, 1964
Portraits, texte de Harold Rosenberg, New York, Farrar, Straus & Giroux, 1976
In the Amercian West 1979-1984, New York, Harry N. Abrams, 1985
Avedon the Sixties, textes de Richard Avedon et Doon Arbus, New York, Random House, 1999

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Appartement de Richard Avedon, photographié par Andrew Moore

The Richard Avedon Foundation
25 West 53rd Street, New York 10019
Tel : +1 212 581 5040
http://www.richardavedon.com/

Richard Avedon : Photographies 1946-2004
du 01 Juillet au 28 Septembre 2008
au Jeu de Paume, site Concorde
1, place de la Concorde
75008 Paris
le mardi de 12h à 21h
du mercredi au vendredi de 12h à 19h
samedi et dimanche de 12h à 19h
fermeture le lundi
Tel : +33 (0)1 47 03 12 50
http://www.jeudepaume.org/